Certitude
La Main se souciait peu des enfants. S'il avait été enfant lui-même, il n'en avait gardé aucun souvenir. Les moines Kir voyaient d'un mauvais oeil cet état d'innocence bienheureux et insouciant. Très tôt, chaque enfant était exposé aux dures réalités de la vie. Dans un monde sans dieux, les Kirs adoraient la seule certitude – la mort. La vie survenait par hasard. On ne pouvait ni l'éviter ni la choisir. Se réjouir d'un cadeau si louche était considéré comme un péché. La mort était la seule promesse, l'heureuse délivrance.
Les portes de la mort T.1 : L'aile du Dragon de Margaret Weis et Tracy Hickman ed. Pocket p.60