Une enfance dorée...

Publié le par Hephaistos639


En résumé, nous vivions dans une cité de logements sociaux où la lecture était considérée comme le mélange le plus répugnant possible de paresse et de prétention, et où - à ma connaissance - seules ma mère et moi étions inscrites à la bibliothèque. Tandis que les autres gamins couchaient les uns avec les autres (et ça commençait vers huit ans) et que les adultes buvaient, jouaient, élevaient des chiens de combat et des chats galeux, tout en réfléchissant au moyen de devenir riches et célèbres, ma mère m'y emmenait de temps à autres pour me laisser dans la zone enfants pendant qu'elle partait en quête du sens de la vie dans les bouquins sur l'astrologie, la guérison par la foi et la telepathie. 
Sans elle, je n'aurais probablement jamais soupconné l'existence des bibliotheques. C'est la seule bonne chose qu'elle ait faite pour moi. Le soir, elle restait assise en bas, en robe de chambre rose, à attendre les extraterestres, pendant que mon père m'emmenait au parc pour me photographier 
 en train de démonter des bancs en alu ou de faire des graffitis sur les murs du métro - pour envoyer le résultat au journal local comme preuve que la mairie n'était pas près de gagner la guerre contre la délinquance local.


La fin des mystères de Scarlett Thomas.

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C
<br /> Il ne te le dira pas lui-même, mais l'homme qui partage ma vie et mon ordinateur (et donc mes favoris, eh oui, deux lecteurs en un !) est conquis par cet extrait et a très envie de lire<br /> ce livre, donc merci à toi.<br /> (et j'ajoute qu'il adore ton blog)<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Merci. Beaucoup.<br /> Et j'espere que le livre lui plaira mais le ton general differt grandement de l'extrait que j'ai proposé.<br /> <br /> <br /> <br />