Aimer de tout ou aimer tout ?
Lundi, chose rare j’avais besoin d’un jeu vidéo (pas pour moi, pour ma petite femme) et, comme nous étions loin de notre Game habituel, c’est à Micromania (des réminiscences de mon adolescence) que nous sommes allés.
Le vendeur était sympathique et compétant et, pendant qu’il nous conseillait, nous avons un peu bavardé et la conversation a dévié sur Twilight qu’il a avoué apprécier. Sans vraiment éclater de rire en le montrant du doigt ou en lui jetant des cailloux nous lui avons fait comprendre que ce film était loin d’être notre préférer et là, plutôt que de défendre une œuvre qu’il a aimé il nous a dit : « mais moi, je suis fan de cinéma alors j’aime tout ».
Ah bon ? Un fan de cinéma doit tout aimer ? Moi j’aurais plutôt dit qu’un fan de cinéma devait aimer tous les styles, étendre sa culture dans ce domaine, rencontrer différant genres, ne pas se fermer mais en aucun cas aimer tous les films.
Après, je comprends qu’on puisse avoir un plaisir coupable difficilement justifiable. Je connais quelqu’un qui craque pour les films d’action décérébrer. De mon coté, je serrais bien en peine d’expliquer pourquoi j’adore les films d’horreur débiles et les teen movie nunuches mais, ce qui est certain, ce que je ne présenterais pas mon amour du septième art comme argument de défense.
Ceci dit, j’ai du une fois justifier mes gouts face à quelqu’un qui ne les comprenais vraiment pas et je dois avouer que non seulement j’ai eu du mal (d’ailleurs, je n’ai pas réussi) mais qu’en plus, l’impression de se sentir jugé et relativement déplaisante. Et autant, il existe des gouts facilement justifiables autant, en matière de culture, les attirances appartiennent tellement au domaine du ressenti que les expliquer relève de la mission impossible ou d’un énorme talent.
Malgré tout, la conversation à continuer sans heurts et, par la suite, je me suis fait vanner sur mon absence de contacte total avec les consoles dites « next gen ». Tout rentre dans l’ordre.